COMPRENDRE LA RSE
Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises, également appelée Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est la contribution de l’entreprise aux enjeux de développement durable.
Une entreprise qui pratique la RSE va chercher à avoir un impact positif sur la société, à respecter l’environnement et être économiquement viable. Ces entreprises vont donc intégrer ces dimensions au-delà du cadre légal en mettant en place des bonnes pratiques (ex: promotion de la diversité) voire en s’ouvrant à de nouveaux modèles économiques (ex: location de matériel plutôt que vente).
Toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur statut ou leur secteur d’activité, peuvent mettre en œuvre une démarche de RSE.

Que dit la loi ?
Depuis 2001, les plus grandes entreprises et les entreprises cotées sont soumises à la publication des informations sur leurs impacts environnementaux et sociaux (c’est la Déclaration de performance extra-financière) qui a été renforcé en 2015 avec la loi sur la Transition énergétique.
La loi sur le devoir de vigilance adoptée en 2017, les oblige à mettre en place des mesures de surveillance qui permettent de prévenir les risques environnementaux (ex: pollution), sociaux (ex: violations de droits humains) et de gouvernance (ex: corruption) dans leurs unités de production, leurs filiales et chez leurs fournisseurs.
Depuis l’adoption de la loi Pacte et la modification du code civil en 2019, toutes les entreprises françaises sans exception, doivent « prendre en considération » les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités.
L’ISO 26000 : une norme pour encadrer la démarche RSE
En 2010, la norme volontaire ISO 26 000 a été co-élaborée par plus de 90 pays pour assurer un dispositif commun international relatif à la responsabilité sociétale. Les principes et pratiques se déclinent selon 7 questions centrales qui constituent les fondements de la mise en œuvre d’une démarche RSE et doivent être abordées en dialoguant avec ses parties prenantes :
- La gouvernance de l’organisation ;
- Les Droits de l’Homme ;
- Les relations et conditions de travail ;
- L’environnement ;
- La loyauté des pratiques ;
- Les questions relatives aux consommateurs ;
- Les communautés et le développement local.

Des parties prenantes pour enrichir la démarche RSE
Les parties prenantes de l’entreprise regroupent l’ensemble de ceux qui participent à sa vie économique (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires), de ceux qui observent l’entreprise (syndicats, ONG), et de ceux qu’elle influence plus ou moins directement (société civile, collectivité locale).
Les entreprises socialement responsables sont transparentes envers leurs parties prenantes, mais elles veillent aussi à servir l’ensemble de leurs intérêts. Ce concept renvoie à une gouvernance négociée, c’est-à-dire où la question du bénéfice de l’actionnaire et de son augmentation ne sont pas les principaux objectifs à atteindre. C’est un modèle dans lequel ce sont les intérêts des acteurs de l’entreprise qui sont primordiaux, car ce sont eux qui assureront sa prospérité.

La démarche RSE : intérêts et organisation
Quand une entreprise s’engage dans une démarche de RSE, cela implique qu’elle prenne des mesures concrètes qui permettent de répondre aux enjeux particuliers de son secteur d’activité.
Mesurer et évaluer l’impact de ses activités en matière environnementale et sociétale (ex : consommation d’eau, d’énergie, taux d’accidents du travail…) va d’abord lui permettre de mieux identifier et donc de mieux maîtriser les risques auxquels elle pourrait être confrontée. Mais aussi d’agir plus efficacement pour réduire son empreinte, mieux s’adapter aux nouvelles contraintes et dégager de nouvelles opportunités (ex : nouveaux produits plus respectueux de l’environnement).

A terme, si les entreprises ne prennent pas en compte les impacts environnementaux et sociétaux de leurs activités, c’est leur pérennité qui est menacée que cela soit à cause du manque de ressources, du changement climatique, de la dégradation de son image…
La responsabilité de l’entreprise s’exerce sur l’ensemble de sa sphère d’influence, c’est à dire tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication d’un produit jusqu’à la fin de vie de celui-ci (déchets).