Le changement climatique n’est pas un simple changement de température. Ses effets sont de plus en plus perceptibles, même s’ils se manifestent sur des périodes plus ou moins longues. Ils sont principalement associés aux fontes des glaciers et aux événements météorologiques extrêmes.
L’effet de serre est un phénomène naturel indispensable à la vie, sans lui la température de la Terre serait de -18°C. Pour se produire, le phénomène de l’effet de serre nécessite la présence des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge, qu’on appelle les gaz à effet de serre (GES).
Les GES sont nombreux et présents dans l’atmosphère terrestre avec des concentrations différentes comme le diazote (78%), l’oxygène (21%), la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), ou encore le méthane. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique.
Pendant des années, nous avons brûlé du charbon et du pétrole pour nous déplacer, augmenté la production de nos élevages, détruit des forêts et coupé des arbres. Toutes ces actions ont libéré d’importantes quantités de GES, accélérant ainsi le réchauffement de la planète. Dans les années 70, les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme, afin d’anticiper les effets du réchauffement anormal de la planète d’où l’urgence d’agir à l’échelle mondiale.
Le changement climatique est porteur d’un paradoxe. Les populations des pays en développement sont les moins responsables du phénomène, pourtant ils sont les plus touchés et les plus vulnérables face à ses impacts.
Cette logique peut aussi se transposer à l’intérieur d’un pays : la capacité à réagir face à un événement climatique ; l’accès à des moyens d’adaptation ou à certaines technologies moins polluantes sera influencée par les inégalités sociales déjà existantes au sein d’un pays.
Dès lors, lutter contre le changement climatique implique aussi une réflexion sur la justice sociale. Voici quelques exemples de ses conséquences :
La France s’est engagée à réduire ses émissions de GES 40 % entre 1990 et 2030 et, avec la loi Énergie et Climat adoptée en 2019, à atteindre la neutralité carbone en 2050 en divisant les émissions par un facteur supérieur à six par rapport à 1990. Grâce à ses efforts, la France a réussi à faire baisser ses émissions nationales de 20% entre 1990 et 2019.
Néanmoins, il ne faut pas s’arrêter aux seuls aspects environnementaux et prendre en considération le cumul des inégalités environnementales et sociales. Ainsi le Haut conseil pour le climat indique que « la transition bas-carbone doit être juste et perçue comme telle pour que les actions soient durablement soutenues par l’ensemble de la société ».
Pour aller plus loin : Panorama des financements climat – Edition 2020 • I4CE
i4ce.org
Une stratégie d’ancrage territorial avec les parties prenantes impactées par ses activités suppose pour une entreprise d’assumer au mieux ses externalités qui peuvent être positives (ex : compétences, création d’emplois,…) ou négatives (ex : épuisement des ressources, pollutions,…), ce qui lui permet de légitimer ses activités et ainsi de continuer à produire.
Par exemple, en investissant dans l’éducation et la formation (ex : contrats d’apprentissage, stages…), elle peut améliorer le niveau de formation de la population. D’ailleurs, la norme ISO 26 000 incite à comprendre la complexité du territoire et les interactions des différents acteurs entre eux afin de construire une politique RSE qui conforterait sa vitalité.
Ainsi, l’implantation géographique d’un commerce et les rapports qu’il va entretenir avec les autres acteurs peuvent affecter sa performance et sa capacité à se différencier : cela s’observe particulièrement pour les produits agroalimentaires vis-à-vis des consommateurs ; mais cela peut jouer aussi pour l’accès au crédit, pour l’attractivité de la main-d’œuvre (qualifiée ou non), pour le soutien des pouvoirs publics, …
Comme toutes activités humaines, les activités commerciales et les services engendrent directement ou indirectement des émissions de GES et des impacts sociaux qu’il s’agit de réduire :